Notre entreprise, Bonheur en vrac, a 5 ans. Yeah! Vous pouvez d’ailleurs lire ici un article qui détaille notre évolution surprenante.

Mais dans le fond, ce qui vous intéresse davantage, c’est que VOTRE entreprise atteigne 5 ans (ou un autre 5 ans de plus).

C’est bien correct!

Alors j’ai décidé de partager avec vous 10 leçons que nous avons apprises en cours de route. 10 leçons qu’on aurait bien aimées connaître dès le début, car elles sont essentielles pour le succès d’une entreprise et le bonheur de ses dirigeants.

Leçon no.1 : Ne pas saisir TOUTES les opportunités

Une nouvelle formation? Oui! Un salon? Oui! Un nouveau partenariat? Oui! Un nouveau marché à conquérir? Oui, oui et re-oui! Êtes-vous comme nous, incapables de dire non à une belle occasion?

À moins de disposer de ressources infinies, tant en temps qu’en argent, saisir toutes les opportunités qui se présentent à soi apportent son lot de problèmes, et mènent parfois même au désastre.

On l’a appris à la dure.

Un bon entrepreneur doit être capable de saisir les opportunités, sinon, il n’arrive à rien… En fait, cela fait partie de l’essence même de l’entrepreneuriat. Mais il faut savoir user de discernement et ne choisir que les meilleures.

Le hic, c’est qu’il y a des gens tellement convaincants, non?

De belles lettres de vente, de belles promesses, des gens si sympathiques, qui savent nous mettre en confiance…

On a dépensé beaucoup d’argent et de temps sur des projets et des formations qui n’ont absolument rien donné, sinon de belles leçons pour faire de nous des entrepreneures aguerries qui analysent désormais soigneusement chaque nouvelle opportunité 😉

Leçon no. 2 : Bien choisir ses clients

Quand on démarre en affaires, on a besoin de clients, n’est-ce pas? Alors on n’est pas trop regardant, et c’est là que les problèmes commencent.

Après quelques cas difficiles qui nous ont valu des cheveux blancs et des nuits d’insomnie, il y a trois composantes à prendre en compte dans le choix du client.

La première, c’est le « fit », en bon français. Si le client nous tombe sur les nerfs, est irrespectueux, ne semble rien comprendre de ce qu’on offre, ou veut autre chose que ce qu’on offre parce que cela l’accommode mieux, eh bien, on ne le prend pas.

POINT.

Avant, oui. Et là, cela devenait pénible. VRAIMENT pénible.

L’autre composante, c’est la gestion des attentes. On offre d’excellents services. Vrai. Mais on n’offre pas l’impossible… or, certaines personnes s’y attendent.

Et ça aussi, cela rend tout pénible. On cesse de travailler dans le plaisir, car on travaille dans la pression de devoir répondre à des attentes irréalistes, pour lesquelles il n’y a aucune gratification.

Ce qu’on veut, c’est rendre les clients heureux. Donc maintenant, on s’assure de s’investir seulement avec les gens agréables, qui ont vraiment besoin des services précis que l’on offre, et qui vont être capables de les apprécier.

Leçon no. 3 : Faire des prévisions réalistes… pour vrai

Oh, cette leçon-là, on est encore en train de l’intégrer. C’est peut-être la plus difficile.

Quasiment tout finit par prendre plus de temps que prévu… Et cela coûte aussi souvent beaucoup plus cher.

Quand on a l’idée d’un nouveau projet, ou qu’on veut saisir une nouvelle opportunité, notre premier réflexe, c’est de s’écrier « ah, mais ça va être facile! ». Et ensuite, on se lance, et là, ça se complique.

Un exemple récent? La mise en place d’un nouvel entonnoir de vente (sale funnel). Facile, on avait déjà du matériel tout prêt à recycler!

Dans notre tête, bing, bang, c’est tout prêt d’ici deux jours…. Dans la réalité, cela a pris deux semaines. Pour bien apprendre notre leçon, nous avons répertorié dans le détail ce que cela a requis pour mettre en place notre idée facile-facile : 44 tâches distinctes, impliquant 5 personnes, qui ont travaillé 25 heures collectivement. Et cela aurait été beaucoup plus long encore s’il avait fallu créer le matériel. Ouf.

Conclusion? Des trucs faciles-faciles, pas chers-pas chers, eh bien, c’est vraiment rare-rare-rare.

Leçon no. 4 : Aller chercher du financement extérieur

Vous connaissez l’adage « Cela prend de l’argent pour faire de l’argent »? Eh bien, c’est vrai! Que ce soit pour faire de la publicité, développer un site web, des produits, de maintenir un inventaire, même petit, il faut investir un tant soit peu pour obtenir des résultats.

Évidemment, c’est sans compter que vous devez continuer à vivre. Même avec un mode de vie frugal, vous avez besoin d’un toit sur votre tête et de nourriture sur votre table.

Si vous êtes comme la vaste majorité des gens qui démarrent une petite entreprise, vous avez investi (et investissez encore peut-être) vos propres deniers dans l’aventure. C’est bon signe, car si vous investissez, c’est que vous croyez dans votre entreprise.

Nous, on l’a fait. Et on a investi beaucoup. Au départ, cela n’avait l’air de rien. Quelques achats par-ci, par-là, faits à même la carte de débit ou de crédit personnel… cela complique un peu la comptabilité, mais pas tant que cela.

Et puis vient un moment où les dépenses vont grandissantes. Cela peut venir rapidement, ou prendre du temps, selon la croissance de l’entreprise.

Évidemment, on espère que les revenus soient supérieurs aux dépenses. Alors là, tout va bien!

Mais si ce n’est pas encore le cas, c’est LE temps de cesser d’avancer l’argent et de chercher du financement extérieur, que ce soit un prêt à la banque, une marge de crédit commerciale ou des investissements par des tiers, que ce soit des subventions gouvernementales, ou des fonds privés.

Pour réussir à obtenir du financement, il faut démontrer que le projet d’entreprise est viable, que les clients sont au rendez-vous, que l’on a un véritable marché. La démarche permet de passer un genre de test (ça a de l’allure ou pas?). Quand on croit tellement fort à un projet, on manque parfois de recul pour l’évaluer de manière objective.

Leçon no. 5 : Prendre les choses trop à cœur

Chez Bonheur en vrac, on aime bien faire les choses. On est exigeant et on a des standards très élevés.

On en est fiers. Mais entre vous et moi, c’est souvent… pénible!

Malgré tous nos efforts, il arrive que les choses ne se passent pas comme on le souhaite. Il faut tourner certains coins ronds, ou un client n’est pas aussi satisfait qu’on l’aurait voulu. Ou on manque de temps, et un projet prend du délai.

Notre ego en prend un coup, et on souffre… on souffre!

Heureusement, on a fini par comprendre que cela ne donnait rien de prendre les choses de manière aussi personnelle.

On fait de notre mieux, de notre gros mieux. Et plutôt que de se cogner sur la tête ou de se saigner le cœur, on tire un apprentissage de la situation : que fera-t-on différemment la prochaine fois? On en prend note, et on passe à autre chose.

– – – – –

La suite des 5 prochaines leçons dans cet article. C’est long, 10 leçons, alors on a séparé le tout pour laisser le temps de digérer celles-là 😉

Partir a son compte

3 Commentaires
  1. Tania Boucher 7 ans Il y a

    Oh qu’il y a de la sagesse là-dedans, et des choses à acquérir encore! J’ai bien hâte de découvrir les 5 autres leçons… en attendant je vais continuer à tirer leçons de celles-ci. Merci pour ce partage!

    • Auteur
      Geneviève Tremblay 7 ans Il y a

      Merci Tania! La suite est en ligne aujourd’hui juste ici. Et toi, des leçons de sagesse à partager avec nous ;-)?

  2. Stéphanie 7 ans Il y a

    Très humain comme approche. C’est ce que j’aime beaucoup de vos articles. Ils sont percutants et nous font réfléchir sans pour autant entrer dans le côté technique que tant de gens s’acharnent à faire pour « avoir l’air » de s’y connaître. Rien de mieux que du vrai vécu pour allumer les bonnes lumières 😉

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