Et si aujourd’hui, on se regardait droit dans les yeux, dans une conversation cœur à cœur pour se dire les vraies choses.
Être entrepreneur, c’est difficile.
Une affirmation peu surprenante pour quiconque est, ou a été à un moment donné, son propre patron. Toutefois, avouez qu’en famille ou entre amis, il est rare que vous clamiez haut et fort que l’entrepreneuriat, c’est difficile. Vous dissertez certainement allègrement, tout comme moi, de votre liberté, de vos élans de créativité et des décisions dont vous êtes fiers. Mais bien plus rarement des difficultés rencontrées.
J’entends déjà certains me dire « Mais moi, je suis travailleur autonome, ce n’est pas la même chose. » Détrompez-vous. Les travailleurs autonomes sont également des entrepreneurs. Vous êtes un entrepreneur.
Même si au fond de votre cœur, de vos tripes et de votre âme, votre entreprise vous fait vibrer de tout votre être, il n’en demeure pas moins que ce n’est pas un long fleuve tranquille. L’entrepreneur passe d’innombrables heures non rémunérées à travailler fort avec le seul acte de foi que ses affaires vont enfin décoller, que son entreprise répond aux besoins de son client et que ce fameux client cible est prêt à mettre argent sur table pour s’approprier ce produit ou service.
Le pourquoi
L’entrepreneur est moins présent avec sa famille, il n’écoute pas les dernières émissions de télé populaires et ne se rend pas toujours au gym comme il avait l’habitude de le faire avant la naissance de son nouveau bébé. Les jours fériés, les vacances, ne lui sont pas rémunérées non plus. Son revenu est bien souvent nettement inférieur avec celui qu’il avait avant, pour en contrepartie un plus grand nombre d’heures travaillées.
Toutefois, l’entrepreneur garde confiance que tôt ou tard, ses clients cibles connaîtront enfin son produit/service et se l’arracheront tellement ils l’auront attendu.
Une confiance que l’on voudrait inébranlable, mais qui malheureusement est parfois chancelante, surtout suite à des rencontres ou des discussions avec des personnes salariées. Parce que la fameuse phrase qui tue « Et puis, ça lève tes affaires? », l’entrepreneur en démarrage la redoute amèrement.
«On va souvent trop loin pour les gens qui ne vont nulle part»
Pierre Falardeau
Pour maintenir sa confiance inébranlable, l’entrepreneur doit savoir trouver la motivation en lui. Revenir au pourquoi fondamental il fait ceci. En quoi il se réalise dans son entreprise. Retrouver contact avec ses valeurs profondes et sa mission de vie.
Pas de retour en arrière possible
Au-delà de cet aspect, pour garder cette confiance inébranlable, également en lui-même, l’entrepreneur doit comprendre sa motivation de réussir. Il doit saisir pourquoi rebrousser chemin n’est pas une option envisageable. Un peu comme si le pont qu’il venait de traverser avait été détruit. Il n’a pas d’autre choix que celui de continuer à avancer. Explorer de nouvelles avenues, recommencer sa planification stratégique.
«Brûlez les ponts derrière vous et voyez comme vous travaillez mieux quand vous savez que vous ne pouvez plus reculer»
– Napoleon Hill
Une personne que j’apprécie énormément m’a un jour dit une phrase qui a marqué à jamais mon parcours d’entrepreneure. « J’ai l’obligation de réussir parce que de toute façon, je ne suis plus employable ». Cette phrase a tellement raisonné en moi, et raisonne encore et encore chaque fois que je lance un nouveau produit ou service.
J’étais déjà loin de l’employée docile qui exécute sans rechigner les commandements de son patron. Pour moi, l’entrepreneuriat était, et est toujours, la solution clé pour être son propre patron, être à l’avant garde et pouvoir provoquer soi-même les changements que l’on veut voir couronnés dans le monde, plutôt que d’attendre la permission éventuelle d’une autorité supérieure.
Alors même si les connaissances issues de mon domaine d’emploi précédent n’étaient pas totalement obsolètes, ces libertés gagnées grâce à l’entrepreneuriat, liberté de pensées, de décisions, mais également de gestion de temps, sont trop précieuses pour que l’envie de rebrousser chemin devienne réaliste. Le pont a été totalement détruit après ma traversée et ne peut être reconstruit.
Mon rôle est maintenant de trouver le ou les chemin(s) vers ma réussite professionnelle. Parce que de toute façon, je ne suis plus employable. Étrangement (ou non) depuis que cette phrase raisonne en moi, les idées créatrices affluent dans le but de multiplier les sources de revenus, mon état mental change vers un état d’abondance, et je visualise, peu à peu, mes ventes augmenter. Comme un clin d’œil de la vie pour me montrer que je suis la bonne route, celle de mon chemin entrepreneurial.
Et vous, votre motivation entrepreneuriale, quelle est-elle?
C’est bien vrai. Parfois il est plus facile de remettre à plus tard, les excuses abondent… et notre « ami » procrastination est toujours prêt à dire « présent »!
Merci de ce partage Tania. Courage et bon succès!
Bonjour Tania,
Je viens de tomber sur votre article, vous m’avez instantanément reboostée le moral. Cette phrase résonne également en moi, j’écrivais justement à un ami disant que je me sentais bien seule parfois, que je doutais mais que je ne pouvais qu’avancer (et continuer de suivre ma petite voix intérieure). Quelle synchronicité ! Merci mille fois !